Pendant l’âge d’or de la science arabe, la période abbasside (750-1258), al-Jahiz reprend la tradition du Livre des Animaux d’Aristote. Il nous donne ses propres observations sur l’influence du climat ou de l’habitat sur hommes et animaux.
François Jacob, s’inspirant de la notion de « bricolage » chez Lévi-Strauss, l’applique à la biologie et à la théorie de l’évolution, en prenant des exemples concrets de bricolages évolutifs, comme l’apparition progressive du globe oculaire.
L’article princeps de Crick et Watson, qui proposent en une page une structure physique pour l’ADN, composée de deux hélices (avec les phosphates et les sucres), avec en leur milieu les paires de bases azotées A-T et C-G, telles les marches de l’escalier à colimaçon.
L’astronome Eddington, un des premiers à vérifier la théorie de la relativité générale lors de l’éclipse de Soleil de 1919, donne un an plus tard sa vision philosophique : inversant la lecture traditionnellement faite des équations d’Einstein à partir de 1916, il voit la physique comme littéralement dérivée de la géométrie.
Cet article est la traduction française en 1861, par les auteurs allemands eux-mêmes, de l’article fondateur de l’analyse spectrale qu’ils avaient publié un an auparavant dans une revue allemande.
En deux articles de 1831 et 1835, Coriolis met en évidence la notion de « force d’entraînement » et de « forces centrifuges composées » ; ces dernières prendront le nom de force de Coriolis, permettant d’expliquer les phénomènes les plus divers de rotation d’un repère par rapport à un autre (pendule de Foucault, mouvements des masses d’air et d’eau à la surface du globe, etc.).
Le rapport de Biot sur la météorite de l’Aigle en 1803 se présente comme une véritable investigation policière d’une grande rigueur scientifique. C’est le premier écrit qui atteste, de la part d’un savant, de la réalité extra-terrestre (c’est à dire d’origine non terrestre) des chutes de météores.
Ce mémoire a une histoire particulière : bien que lu par Arago en 1810 à l’Académie des sciences, il ne sera pas publié à ce moment-là mais en 1853, juste avant la mort d’Arago.
Ce manuscrit exceptionnel apparaît à ce jour comme la plus ancienne évocation d'un calculateur binaire, à l’instar de ceux que nous utilisons aujourd’hui. Car, comme nous le rappelle Leibniz dès 1679, pour multiplier des 0 et des 1, point n'est besoin de connaître la table de multiplication décimale !
À propos d’un livre de Bouasse, Duhem étudie les rapports entre mathématiques et physique, et dénonce la particularité française de l’enseignement de « mécanique rationnelle » rattaché aux mathématiques.